mercredi 6 octobre 2010

le plurilinguisme contre la peur du vertige

« Le vent d’hiver souffle en avril ». Le petit transistor chante cette phrase des « Mots Bleus » portée par la voie de Bashung ! Mais ce soir les mots ne sont plus bleus, ils sont chinois, allemands, espagnols et français. Vous êtes là, à cinquante mètre du sol à vous rattacher à la paroi de l’immeuble avec vos ventouses. Collé à la fenêtre, celle qui faut atteindre à tout prix, et c’est la panne. Comment le patron a-t-il pu vous faire travailler avec un allemand, un chinois, et un espagnol !!!
On ne comprend rien à ce qui se passe ! Vous demandez la corde et vous avez du « J’aime le saumon chérie » ! Vous demandez le coupe-verre et on vous répond « je m’appelle Lee et je veux un taxi ! » Et ce maudit vent d’hiver qui vous gèle littéralement les doigts !
Si seulement on avait eu un prof de Fle. Un type bien, un mec qui aurait lu le CECR par exemple. Il ne leur aurait pas appris ces fadaises ! Il ce serait centré sur leur besoin. Du statut d’élève, on serait passé au statut d’apprenant. Les mots enseignées auraient eu du sens pour eux, le prof aurait su choisir en fonction de leur besoin. Il serait rentré dans une logique de compétences et non de connaissances.  Mieux que ça encore, il aurait pris en compte le contexte social inhérent à toute activité de la vie quotidienne ! Et ce contexte aurait servit de cadre à l’apprentissage de la langue vivante ! Vivante la langue, oui, vivante : inscrite dans du sens. On rattache le sens à la vie quotidienne et on propose une approche par tâches. Une tâche est une réalisation, un acte de la vie quotidienne. On construit ensemble le cours et on définit ensemble ses objectifs, qui doivent donc tendre vers des taches à réaliser. Ainsi le prof peut former des personnalités interculturelles (un vrai faire-ensemble) et non pas des linguistes ! Des mecs capables de s’entendre en haut d’une tour de 30 étages !!! Ah ça oui… développer un répertoire plurilingue permettant de se débrouiller avec les différents mots que nous possédons de nos différentes langues ! On décloisonne : on est toujours capable d’un peu et les langues sont souvent plus liées qu’on ne le croit.
Bueno, que vamos a hacer haora ?
Le vent d’hiver souffle en avril…

2 commentaires:

  1. C'est beau ce que tu as écrit!!
    Si le CECR avait été rédigé par des didacto-poètes comme toi, ce serait mon livre de chevet!

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  2. j'apprécie aussi le style!! bravo.....Vient voir chez nos blogs....Sarah,Rosa,Wided,Yassine et moi Nous travaillons justement sur le marché du soleil!!!!

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