jeudi 25 novembre 2010

On tente de se trouver mais sait-on se perdre?

De retour à Noaïlles, aujourd'hui.

Quel quartier. Il est 10h00 du matin, ou non, plutôt 10h20 car il y a eu cette circulation plombante, et voilà on arrive en retard... mais les autres aussi, alors tout va bien, on se retrouve chaleureusement. Café?

(Je dis ça pour ceux ou celle qui souhaiteraient m'inviter à prendre un café, il s'agit ici d'un effet littéraire car en réalité je n'en bois pas, du café, je n'aime pas ça, mais je ne suis pas contre un bon chocolat chaud, ce qui est d'ailleurs l'option retenue ce matin.)

Chocolat chaud? (C'est moins marquant, non? (Bref, passons)).On s'assoit donc à notre petit café (le lieu, je veux dire) et on commande un thé et un chocolat chaud. Tout de suite, il a l'ambiance. Il y a cette espèce de proximité avec les gens qui vous faire dire que ce n'est pas la première fois que vous venez ici et que vous les connaissez. Et pourtant c'est la première fois...

Notre objectif, ce matin, c'est de montrer au gens du quartier les photos prises et de les faire écrire sur les tirages que nous avons fait; collectant ainsi de nouvelles images, scripturales celles-ci...
On retourne donc dans la rue, on retrouve nos commerçants, on discute avec eux, ils écrivent sur les photos, tout se passe bien.

Et c'est à ce moment précis, que, sans vraiment savoir pourquoi, je sors du magasin (épices, olives, droguerie), je traverse la petite rue, et je rentre dans un autre magasin (épices, olives, droguerie), laissant mes compagnons de route s'entretenir avec nos amis d'un jour. Je rentre donc dans ce nouveau magasin, je me sens seul et isolé (je ne le suis pourtant pas), je marche entre les tomates séchées et le curry, je regarde le prix des cèpes (je connais la recette d'un bon risotto (si ça intéresse quelqu'un, me contacter)), j'achèterai quelque cèpes d'ailleurs, j'écoute trois bonnes femmes qui passent par là et qui parlent de cuisine, et je suis un peu étourdi dans cette ambiance colorée et calfeutrée où peuvent se glaner au vol des mots de langues inconnues (de moi).
C'est donc à ce moment précis que je me suis dit : voilà, là, c'est le bon moment. Tu es arrivé à quelque chose. Bien plus qu'avec les photos et les écritures (ça, ce sera pour plus tard). Non, là, tout de suite, maintenant, il se passe quelque chose, et c'est bon, vraiment bon.
J'ai réussi à me perdre. Je suis sorti des balises du stable. Nos rues, nos magasins, notre code la route, tout est strict et balisé. Mais là, dans cette boutique à Noaïlles, en sortant de la rue je suis aussi sorti du 'strict", du "régulier". Le mélange des langues aidant, je me suis senti décentré. Et là, vraiment, c'était bon.

Alors j'ai acheté des cèpes.

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